"Vint un temps où le risque de rester à l'étroit dans un bourgeon était plus douloureux
que le risque d'éclore." Anaïs Nin

vendredi 11 juillet 2008

dans la ville, tout se fissure, s'écroule peu à peu...les fenêtres perdent leurs vitres, les hommes leur boulot, les femmes leur espoir, les enfants leurs rires...les slogans de 68 ont beau se dresser dans l'herbe qui pousse au milieu des pavés, personne ne les regarde plus...Que se passe t-il ? Il ne se passe rien...
le moral des ménages est au plus bas...
la consommation de coke explose...
l'offre "raisonnable" d'emploi est en question...raisonnable !?!
Naples croule sous les ordures...
quelques soixante-huitards espèrent encore...
pourtant, j'avais cru comprendre...
il ne s'est rien passé...
même le tecknival 2008 n'est plus ce qu'il était...
les sans-papiers font grève...plus rien à perdre...
un clandestin est mort, le centre de rétention de Vincennes brûle...
que s'est-il passé ?
il ne faut pas comprendre...
68 a perdu ses slogans...


le salon du livre se cadenasse...la chasse aux clandestins est ouverte...mais NOUS avons des solutions...
voilà enfin le retour à la normale, le grand bonheur préfabriqué, les immeubles clapiers propres, droits, sérieux avec ascenseurs jamais réparés...parfois quelqu'un y meurt...la police de proximité n'est pas faite pour jouer au foot avec les gamins...
le petit rat qui cherche l'heure se demande quelle est cette ravissante petite boîte ?
et puisqu'il n'y a plus de slogans farfelus, on en trouve d'autres, plus sérieux: on n'aime pas les étrangers...ils nous volent notre travail...ouais, et on déteste les noirs...